Je suis de Titov Veles
 
 

Lundi 10 mars 2008 à 19h50
L’Entrepôt Paris

 
 

Je suis de Titov Veles (Jas sum od Titov Veles)

(Fiction, Macédoine, 2007, 102’, Couleur, VOSTA)

 

Réalisation : Teona Strugar Mitevska
Avec : Labina Mitevska, Ana Kostovska, Nikolina Kujaca, Petar Musevski, Xhefdet Jashari
Production: Sisters and Brother Mitevski (Skopje), Silkroad Production (Paris)

 

Synopsis:
Titov Veles. Au centre de cette ville, une usine de plomb construite par Tito durant le communisme pollue tout le monde; fait naître des enfants à deux têtes et sept doigts; et donne le cancer aux hommes et aux femmes. Dans cette communauté qui se meurt prématurément, trois soeurs vivent dans la même maison. Sapho, la plus jeune, joue au handball et sort avec des hommes, de nombreux hommes. Elle a la maladie des temps modernes : le sexe pour ne pas être seule ou du moins pour échapper à cet affreux pays. Afrodita, sa soeur jumelle, ne parle pas, muette depuis toujours. Slavica, la plus agée, a 35 ans et elle suit un traitement de méthadone depuis 9 ans. Ce film macédonien, sensible et empreint de féminité, traite des relations passionnées entre ces soeurs qui tentent de survivre dans un monde misérable.

Critique:
« Je suis de Titov Velès nous livre la fin d’une nation. L’identité n’est pas seulement connectée à un lieu de naissance ou à une origine, les gens cherchent à l’intérieur d’eux pour trouver leur propre définition. Le film nous prépare à un nouveau départ, une renaissance qui peut prendre sa source précisément ici dans les Balkans un mouvement qui va se concentrer sur notre futur plutôt que notre passé, comme ça l’a trop souvent été.
Je transforme la beauté, l’harmonie et l’équilibre dans l’environnement qui nous entoure, et c’est à travers cette beauté et cette simplicité que j’ai choisi de raconter mon histoire.
La forme et le style sont déterminés par le contexte du film, une idée qui est directement connectée avec mon point de vue personnel d’artiste. La nostalgie est une émotion profonde dans tous mes films ce qui renseigne sur cette fin : la fin des personnages, d’une nation. Cependant, ce sacrifice est nécessaire. Nous devons y mettre fin pour pouvoir recommencer à nouveau.
Je crois aux histoires contemporaines au cinéma, celles qui reflètent les dilemmes et les problèmes qui sont importants dans nos sociétés et cultures. Ce qui est contemporain n’est pas nécessairement politique, comme on s’y attend toujours dans les Balkans. Il y a également des facteurs économiques, culturels, sociaux, et des traditions qui font de la Macédoine et des Balkans ce qu’ils sont aujourd’hui. »
Teona Strugar Mitevska

Liens:
www.sistersandbrothermitevski.com