La nuit de San Lorenzo

La nuit de San Lorenzo

Titre original : La notte de San Lorenzo

Réalisé par : Vittorio Taviani, Paolo Taviani

Avec : Omero Antonutti, Margarita Lozano, Claudio Bigagli

La nuit de San Lorenzo (1981) est une fiction de Vittorio et Paolo Taviani, sélectionnée dans la section « THEMA / Hommage aux Maîtres » de la 19ème édition du Festival des films européens de Paris, L’Europe autour de l’Europe.

Synopsis :

10 août, nuit de la San Lorenzo : une femme se souvient de l’été 1944 quand, à peine âgée de dix ans, elle vit sa petite ville de Toscane subir dans la terreur les exactions de l’armée allemande.

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Citations

“Dans la longue tradition des bardes toscans, c’est à la faveur d’une voix maternelle que les frères Taviani nous invitent à écouter le conte historique qu’est La Nuit de San Lorenzo. Puisant dans leur mémoire personnelle et dans les souvenirs d’autres membres de leur génération, les deux réalisateurs ravivent le spectre de la guerre et des bombardements en déployant une nouvelle œuvre polyphonique. Tantôt comptine, marche triomphante ou musique de chambre, ce grand mouvement orchestré à quatre mains trouve sa pleine puissance dans ses multiples variations.
Capté en premier lieu à travers le regard amusé d’une petite fille, pour qui une grande aventure se profile, l’exode de la communauté de San Martino est aussi celui d’hommes et de femmes contraints d’abandonner le village dans lequel ils ont toujours vécu. Dès lors, un dialogue se noue entre deux âges de la vie, que les cinéastes vont s’attacher à entretenir en mariant comique burlesque et froide violence, parfois au sein du même plan. Le tout donne naissance à un entre-deux flottant, qui questionne notre rapport à la mort et à la perte progressive d’une certaine innocence face au drame du monde. Si le sang ne coule pas à flots, il n’est malgré tout pas question de dissimuler l’horreur du conflit aux yeux de la jeune héroïne. Bien au contraire, parmi des adultes pour la plupart démunis, il y a tout à apprendre de son courage et de sa manière de triompher de l’atrocité en inventant des histoires. Arme à nulle autre pareille.”
Nicolas Métayer, la Cinémathèque Française

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