« Mes photos sont délibérément et volontairement dénuées de sang, elles ont l’air innocentes, mais elles ne le sont pas. »

Christine Spengler.

« J’ai été envoyée dans un pays sanglant, où on sacrifiait les taureaux (…) J’ignorais forcément que ce sang que je voyais chaque dimanche dans les arènes de Madrid allaient me mener plus tard aux arènes sanglantes de la guerre. »

Christine Spengler, Les guerres de Christine Spengler.

« C’est en 1994 que j’ai accompagné Christine à Beyrouth, qui sortait de la guerre depuis peu. Il y avait encore des attentats, des terrains minés, et là j’ai ressenti à mon tour pour la première fois l’ivresse de se confronter au danger et l’importance de le surmonter, afin de témoigner. »

Philippe Vallois, Les guerres de Christine Spengler.

« C’est faux de dire qu’une photo équivaut à mille mots. Dans celle du bombardement, il manque les cris, les odeurs, les hurlements des blessés, le hennissement des chevaux qui se cabraient dans la fumée. Plus tard, j’ai décidé que tout ce que je ne pouvais pas photographier je l’écrirai. C’est pour ça que j’ai écrit Une femme dans la guerre [son autobiographie]. Parce que ça me permet de raconter, aussi, les cris et les odeurs. »

Christine Spengler, interview 20 minutes, avril 2022.