Carlos Saura
RéalisateurEspagne
Carlos Saura naît en 1932 à Huesca en Espagne dans une famille d’artistes. Après la guerre civile, il s’installe à Madrid et s’inscrit à l’Instituto de Investigations y Estudios Cinematográficos. Diplômé en 1957, il réalise son premier moyen-métrage documentaire Cuenca qui amorce un néoréalisme à l’espagnol.
Les Voyous (1960) est son premier long-métrage de fiction. La Chasse (1966, Ours d’argent à Berlin) évoque les conséquences cachées et le poids psychologique de la guerre, l’un des thèmes principaux de son œuvre. Suivent Peppermint frappé (1967, l’Ours d’Argent à Berlin), La Madriguera (1969), Le Jardin des délices (1970). La Cousine Angélique (1974) est sélectionné en compétition au Festival de Cannes et Cría Cuervos (1975) reçoit le Grand Prix de Jury l’année suivante.
Jusqu’à la mort de Franco en 1976, Saura doit jouer avec la censure, en orientant son cinéma vers un langage symbolique. Vivre vite (1981) est couronné de l’Ours d’or à Berlin. À partir des années 80, plusieurs de ses films explorent la question de la représentation de la danse, de la musique et du spectacle : Noces de sang (1981), Carmen (1983), Flamenco (1995), Goya à Bordeaux (1999, Prix du Jury œucuménique du Festival de Montréal), Tango (1998), Fados (2007), Flamenco (2010), Argentina (2015), Jota de Saura (2016) ou encore la fiction El rey de todo el mundo (2021).
Il réalise ensuite un long-métrage sur l’architecte Renzo Piano, Renzo Piano, an Architect for Santander, et un court-métrage sur Goya, Goya 3 de mayo. En 2021, il revient sur la guerre civile avec le court-métrage d’animation Rosa Rosae. La Guerra Civil.
Son dernier film Las paredes hablan (2022), est une réflexion sur l’art depuis ses origines jusqu’à nos jours.