Benoît Magimel
ActeurFrance
Naissance : 11 mai 1974
Carrière : 37 ans
Âge : 50 ans
Au fil des années, Magimel collabore avec des réalisateurs renommés tels que Florent-Emilio Siri, Claude Chabrol, Emmanuelle Bercot, Olivier Dahan et Nicole Garcia. Il est notamment salué pour ses performances dans des films comme "La Pianiste" (2001), "La Tête haute" (2015), "De son vivant" (2021) et "Pacifiction : Tourment sur les Îles" (2022).
PRÉSENCES AU JURY

Biographie
C'est André Techiné qui relance la carrière de Benoît Magimel en lui confiant le rôle d'un voyou, face à Daniel Auteuil et Catherine Deneuve, dans "Les Voleurs" en 1996. Le gamin insolent des années 80 devient l'un des jeunes premiers les plus sollicités du cinéma français. Il tourne avec la nouvelle génération de cinéastes, comme Olivier Dahan ("Déjà mort") et Florent Emilio Siri ("Une minute de silence", un drame social dans lequel il interprète un mineur polonais). Benoît Magimel affectionne d'ailleurs les rôles de composition, puisqu'on le retrouve en Alfred de Musset dans "Les Enfants du siècle" avec celle qui est alors sa compagne, Juliette Binoche et en Louis XIV dans "Le Roi danse".
Avec intensité et sens de la nuance, le fiévreux Magimel incarne l'amant de Nathalie Baye dans "Selon Matthieu" de Xavier Beauvois et celui d'Isabelle Huppert dans "La Pianiste" de Michael Haneke, une œuvre dérangeante qui lui vaut le Prix d'interprétation masculine au Festival de Cannes. Et lorsque Claude Chabrol, maître du polar à la française, s'intéresse à la jeunesse, dans "La Fleur du mal" (2003) puis "La Demoiselle d'honneur", c'est à Benoît Magimel qu'il confie le rôle principal, celui d'un garçon écartelé entre raison et passion. Loin de se cantonner aux films d'auteur, il tourne dans le tendre "Effroyables jardins" et s'impose même comme une des vedettes du cinéma à grand spectacle : à l'affiche de "Nid de guêpes" de son complice Florent Emilio Siri en 2001, il forme des tandems de choc avec Jean Reno dans "Les Rivières pourpres 2" (2003) puis Clovis Cornillac dans "Les Chevaliers du ciel" (2005).
En 2007, Benoît Magimel incarne des rôles plus noir notamment dans le film de Frédéric Schoendoerffer, "Truands", où il joue Franck l'homme de confiance et tueur de Philippe Caubère. Il retrouve ensuite Florent Emilio Siri pour un troisième film, "L'Ennemi intime", avant de rejoindre Claude Chabrol pour "La Fille coupée en deux" aux côtés de Ludivine Sagnier et François Berléand. L'année 2008 confirme son goût pour les sujets plus troubles et les films d'auteurs avec "Inju, la bête dans l'ombre", un thriller de Barbet Schroeder sélectionné pour la 65ème Mostra de Venise. Dans "La Possibilité d'une île" (2008), écrit et adapté à l'écran par Michel Houellebecq, il incarne le personnage principal, Daniel, plongé au cœur d'un sombre conte philosophique.
Après celle d'un homme d'affaires rongé par la culpabilité dans "Sans laisser de traces" (2009) aux côtés de François-Xavier Demaison, Magimel se glisse dans la peau d'un quarantenaire en plein doute sur sa sexualité dans "Les Petits mouchoirs" (2010) de son ami Guillaume Canet. La même année, il est également ami avec Edouard Baer devant la caméra de Marc Esposito, et un avocat piégé par la mafia dans "L'Avocat" réalisé par Cédric Anger. En 2011, il s'illustre dans le registre du film d'action dans "Forces Spéciales" de Stéphane Rybojad, au côté de Diane Kruger.
La même année, Benoît Magimel renoue avec le drame en incarnant un homme devant faire face à la disparition soudaine de son épouse dans "Des vents contraires", le deuxième film comme réalisateur de Jalil Lespert adapté du roman éponyme d'Olivier Adam. A l'aise dans une multitude de registres, l'acteur se glisse ensuite dans la peau de Paul Lederman, l'imprésario de Claude François dans le biopic réalisé sur ce dernier par Florent Emilio Siri. Pour ce rôle, Benoît Magimel prend du poids et apparaît totalement méconnaissable sous les traits de l'homme derrière l'artiste. Son interprétation lui permet de récolter une nomination au César du meilleur second rôle masculin.
S'il ne remporte pas la récompense, le comédien continue d'enchaîner les films aussi bien dans le drame ("Pour une femme") que dans le polar ("La French", dans lequel il retrouve ses acolytes des Petits Mouchoirs, Jean Dujardin et Gilles Lellouche). En 2015, Benoît Magimel est sur plusieurs fronts. Tout d'abord dans "La Tête haute" d'Emmanuelle Bercot qui fait l'ouverture du Festival de Cannes puis dans "On voulait tout casser", comédie sur l'amitié masculine où il donne la réplique à Kad Merad et Charles Berling. On le retrouve également à la fin de l'année, huit ans après "Truands", dans le nouveau thriller de Frédéric Schoenderffer, "Le Convoi".
Privilégiant le thriller, Benoît Magimel retrouve Emmanuelle Bercot pour "La Fille de Brest", centré sur l'affaire du Mediator. Il campe également un tueur à gages effrayant dans "Money" et un patron d'entreprise en faillite dans "Carbone" (inspiré de l’arnaque à la TVA). Parallèlement, il incarne le personnage principal de la série politique "Marseille", aux côtés de Gérard Depardieu. Le natif de Paris reprend aussi son rôle de Vincent dans "Nous finirons ensemble", puis joue deux personnages touchants dans les drames "Lola vers la mer" et "Une fille facile". Aimant travailler plusieurs fois avec les cinéastes qu'il aime, il prend part au thriller "Amants" de Nicole Garcia et joue un fils condamné par la maladie dans "De son vivant" d'Emmanuelle Bercot. Une prestation qui lui permet d'obtenir le César du Meilleur Acteur.
Tournant beaucoup, le natif de Paris livre deux hilarantes prestations dans "Incroyable mais vrai" et "Jack Mimoun et les secrets de Val Verde", joue un sympathique survivant d'attentat dans "Revoir Paris" d'Alice Winocour et incarne un Haut-Commissaire de la République à Tahiti dans l'original film d'espionnage "Pacifiction - Tourment sur les Îles" (une prestation qui lui vaut le César du meilleur acteur).
Récompenses
Presse
“Prestation immense de Benoît Magimel, incarnant avec brio un Haut-Commissaire de la République à Tahiti.”
Première.
Citations
“J'essaie d'être quelqu'un de bien, c'est très dur. »”
Benoît Magimel.
“Quand on est connu, je crois qu'on prend déjà énormément de place dans une famille. Trop. Il faut se faire petit auprès des siens.”
Benoît Magimel.