Prix SAUVAGE

sélection de 9 films de fiction, de production récente et inédits en France

Le Prix SAUVAGE a été décerné à Tomas Vengris (Lituanie) pour le film Motherland / Gimtine.

Période post-soviétique. L’histoire d’un angle mort quelque part  » en Europe de l’Est  » est racontée avec précision et cohérence du point de vue d’un adolescent. Visuellement impressionnant, avec les personnages dépeints sans compromis, les sujets existentiels de l’identité et du retour à la maison est traité avec chaleur et empathie. Les acteurs sont excellents.

La Mention spéciale est attribuée à Javier Fernández Vázquez (Espagne) pour le film The Storm Was Coming / Anunciaron tormenta.

L’histoire se déroule 120 ans en arrière, avec presque aucun matériel pour travailler. La lumière est un véritable acteur dans la recherche de la culture oubliée du peuple Bubi et des questions du colonialisme. Le film éclaire une importante histoire du brouillard du passé et la transpose dans une nouvelle réalité avec des images intérieures fortes.

Le Jury d’étudiants et jeunes professionnels a décerné le Prix LUNA à Anna Melikyan (Russie) pour le film The Three / Трое.

Nous souhaitons récompenser le film The Three de Anna Melikyan, pour plusieurs raisons. En effet, c’est un film qui présente 3 personnages autour desquels se forme l’intrigue, proche de notre quotidien, créant ainsi une proximité avec le spectateur. De plus, le sens métaphysique de l’eau est exploité à travers plusieurs scènes. Par ailleurs, le monde trompeur de l’argent, du succès derrière lequel il n’y a rien est mis en avant. En somme, ce film offre une grande diversité au niveau des thématiques traitées et différentes approches stylistiques. Par conséquent, il est à la fois drôle, romantique et triste par moments. C’est un film créatif avec un bon jeu d’acteur.

Prix PRESENT

sélection de 9 films documentaires récents de production européenne

Le Prix PRESENT a été décerné à André Guiomar (Portugal) pour le film Our Land, Our Altar / A Nossa Terra, o Nosso Altar.

A Nossa Terra, O Nosso Altar s’est distingué par la rigueur et la beauté de sa mise en scène. Le regard que le cinéaste porte sur le devenir des habitants d’Aleixo, un quartier pauvre de Porto, échappe à tous les écueils du genre. Ni empathique, ni démonstratif, il met au jour la violence du réel sans épanchement ni complaisance, mais avec un lyrisme contenu et de ce fait bouleversant. Ce film donne corps à ce que peut être un cinéma politique, où celui qui regarde ne confond jamais les places. À aucun moment le cinéaste ne substitue son propre sentiment à celui des hommes et des femmes qu’il filme. Ce n’est pas un cinéma froid, c’est un cinéma, comme disait Daney, qui n’ignore rien de la non-réciprocité du contrat filmique et tire toute sa force de savoir tenir cette juste distance.

La Mention spéciale est attribuée à Nadya Zakharova (Russie) pour le film The Promenade / Набережная.

Au gré des saisons, et pendant la pandémie et les confinements, Nadya Zakharova présente une succession de tableaux animés, saisit des instants de vie, cartes postales d’une ville éloignée quelque part en Russie au bord d’un fleuve. Malgré l’aspect anecdotique des scènes, parfois drôles, on comprend, à travers les bribes de conversations des passants qui traversent l’écran, le contexte politique et social. Cette critique de la société pourrait être la rencontre entre le regard dépaysé et comique de Jacques Tati et la rigueur esthétique d’Artur Aristakisyan, dont Zakharova a été élève. Le film se démarque également des autres films de la sélection par son format puisqu’il s’agit d’un moyen métrage, 45min. Nous avons souhaité récompenser la singularité de cette écriture cinématographique en lui décernant la mention du Jury.

Prix SAUVAGE CORTO

sélection de 20 films de court métrage récents de production européenne

Le Prix SAUVAGE CORTO a été décerné à Knutte Wester (Suède) pour le film You Can’t Show My Face, pour sa recherche de liberté autant dans la forme que dans le fond.

La Mention spéciale est attribuée à Fabio Serpa (Italie) pour le film Cracolice, pour le troublant mélange de genres, qui, à travers un mensonge, nous raconte quelque chose de la réalité.