Le Silence / Tystnaden
de Ingmar Bergman
(Fiction, Suède, 1963, 96’, NB, VOSTF)
avec Ingrid Thulin, Gunnel Lindblom, Jörgen Lindström
Anna, Ester et Joan font halte dans un hôtel de luxe désuet et désert au cours d’un voyage, dans un pays désolé et en guerre dont ils ne comprennent pas la langue. La solitude dévoile leurs problèmes affectifs.
« Dans Le Silence, Sven Nykvist et moi avions décidé d’être parfaitement impudiques et de ne rien refouler. Et, il y a dans ce film, une volupté cinématographique que je revis encore avec joie. Ce fut tout simplement follement amusant de tourner Le Silence. » Ingmar Bergman
« Il y avait plus de contraste dans ce film. C’est vraiment ce que nous voulions faire pour transmettre notamment l’idée de chaleur. » Sven Nykvist
« En tentant de retracer l’origine du Silence, Bergman évoque un rêve et un souvenir d’enfance : « Je suis dans une ville étrangère gigantesque. En route vers une zone de la ville où se trouve ce qui est interdit (…) Quand j’ai eu dix ans j’ai commencé à vagabonder (…) A l’origine Le Silence s’appelait Timoka (…) J’avais vu ce mot sur un livre estonien sans savoir ce qu’il signifiait. Et je trouvais que c’était un nom qui convenait bien pour une ville étrangère. Le mot, en fait, signifie : « Voué au bourreau. » Ingmar Bergman
« La scène d’amour de la jeune sœur avec le barman (Birger Malmsten, vieilli, méconnaissable) et celle de la masturbation d’Ingrid Thulin firent scandale à l’époque. Pourtant leur prétendu érotisme véhicule une terreur qui annihile la sensualité. » N.T.Bihn, Ingmar Bergman, le magicien du Nord