São Tomé Agricola e Industrial / São Tomé agricole et industrielle

d’Augusto Seara
(Documentaire, Portugal, 1929, 11'47”, NB, muet VOSTF)

São Tomé Agricola e Industrial

Les films coloniaux qui montrent le travail des Africains sont rares. Ici le système d’exploitation est précisément exposé. Des déportés (d’Angola) débarquent d’un bateau. Après l’inspection humiliante des corps, c’est la signature, au doigt, du contrat. Puis sont montrés les travaux – culture, récolte, ensachage du cacao -, ainsi que “l’éducation” et les loisirs. Les “contratados” étaient contraints au travail forcé dans des conditions violentes et abusives. Ce système, qui a remplacé l’esclavage, est resté en vigueur dans les colonies africaines jusqu’en 1961.


Les Brigades Cinématographiques de 1929

Afin de faire connaître les colonies de l’Empire dans les Expositions internationales qui se multiplient en Europe, l’Agence Générale des Colonies envoie trois “Brigades Cinématographiques” en Afrique. Le Service Cinématographique de l’Armée dépêche son opérateur Augusto Seara sur les îles de São Tomé et Prince puis en Guinée-Bissau. Une autre mission, composée d’Antonio Antunes da Mata, réalisateur, et de l’opérateur César de Sá, rapportera d’Angola une dizaine de courts-métrages. La Brigade du Mozambique est dirigée par Fernandes Tomaz. Ces équipes réalisent plusieurs courts dont certains seront présentés dans l’Exposition Ibéro-américaine de Séville (1929), l’Exposition Internationale, Coloniale, Maritime et d’Art flamand à Anvers (1930) et l’Exposition Coloniale Internationale de Paris (1931). Ces quatre films sont particulièrement intéressants par l’éclectisme de leurs sujets et de leurs traitements. Ils révèlent que les missions n’étaient sans doute pas très définies en termes de contenus et d’objectifs politiques.

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