Welcome in Vienna – Partie 1 : Dieu ne croit plus en nous / Wohin und zurück – Teil 1: An uns glaubt Gott nicht mehr
de Axel Corti
(Fiction, Autriche/Suisse/Allemagne, 1982, 111’, NB, VOSTF)
avec Johannes Silberschneider, Barbara Petritsch, Armin Mueller-Stahl
Vienne 1938 : après la Nuit de Cristal et le meurtre de son père par les nazis, l’adolescent juif Ferry Tobler fuit l’Autriche. Il échoue à Prague, où il fait la connaissance de Gandhi, soldat allemand anti-nazi échappé de Dachau, et d’Alena, une jeune Tchèque chargée d’assister les réfugiés. Ils parviennent jusqu’à Paris où, faute de papiers, ils sont arrêtés et internés par les autorités françaises dans le camp de rétention de Saint-Just-en-Chaussée.
« Welcome in Vienna ressemble moins à une saga en trois épisodes qu’à la réunion de trois « fragments » extraits d’une sorte de fresque imaginaire, et dont seul l’ordre chronologique (de leurs récits, de leur réalisation) dicte la succession. Bref, les trois films peuvent se voir non seulement séparément, mais encore « dans le désordre », sans pour autant gâcher leur compréhension ni la jouissance cinématographique qu’ils procurent. Le premier film décrit l’urgence et le déchirement du départ, par le biais d’une prise de conscience, puis d’une initiation amoureuse. Chaque film a son lieu-clef, son microcosme ; c’est ici un camp français où sont parqués les émigrés. » N. T. Binh, Positif, mars 1987
« Dans sa mise en scène, utilisant le noir et blanc et le format “carré”, insérant parfois des extraits d’images d’archives mais toujours dans la trame du récit, Axel Corti trouve une juste tonalité, entre épure moderne et stylisation, collant au récit et aux personnages mais ne se refusant pas la beauté d’une errance dans la neige aux accents de Schubert, ou encore l’ellipse d’une étreinte en enchaînant le plan d’un homme et une femme traversant une rivière torses presque nus entre les lignes ennemies avec un plan des mêmes se réveillant au matin dans le même lit. » Serge Kaganski, lesinrocks.com, novembre 2011