La Chute des feuilles / გიორგობისთვე

de Otar Iosseliani

(Fiction, URSS/Géorgie, 1966, 100’, NB, VOSTF)

avec Ramaz Guiorgobiani, Marina Kartsivadze, Gogui Kharabadze

La Chute des feuilles

Niko et Otar, deux jeunes diplômés de l’Institut d’œnologie de Tbilissi, sont embauchés dans une coopérative vinicole. A la découverte de la vie professionnelle s’ajoutent les premières expériences amoureuses : Niko veut conquérir Marina, la plus jolie fille de l’usine. Un jour, ils apprennent que, pour respecter le plan quinquennal, la direction impose la commercialisation d’un vin de mauvaise qualité. 

Prix de la FIPRESCI au Festival de Cannes 1968
Prix Georges Sadoul du meilleur Premier film 1968


« C’est un ravissement d’humour, une chronique nonchalante de la vie en Géorgie dont les habitants pensent, dit le réalisateur, que c’est le pays que Dieu s’est réservé quand il a créé le monde. » Marcel Martin, Le cinéma soviétique de Khrouchtev à Gorbatchev, ed. L’Âge d’Homme, p.78.

« Plus j’essayais d’accumuler les résultats de mon travail comme les briques d’un immeuble en construction ou comme l’élaboration d’une œuvre humaine, plus j’étais rejeté par les gens ayant le sens du concret. » Otar Iosséliani cité dans Marcel Martin, Le cinéma soviétique de Khrouchtev à Gorbatchev, ed. L’Âge d’Homme, p.78.

« Tous mes films sont muets. J’ai même l’impression que dans certains on parle trop, bien qu’il n’y ait pas plus de 30 répliques en deux heures. Ce qui est dit dans un film n’a pas d’importance, seule l’intonation compte. » Otar Iosseliani

Otar Iosseliani
Otar Iosseliani

Né en 1934, à Tbilissi, Géorgie, Otar Iosseliani fait de brillantes études de musique avant d’entamer des études scientifiques à Moscou, qu’il abandonne pour intégrer l’institut national de la cinématographie de Moscou. Ses premiers courts métrages Aquarelle (1958) et Avril (1961) sont interdits de diffusion en URSS. Son premier long-métrage La chute des feuilles (1966) retrace la vie quotidienne d’une communauté paysanne dans un style très impressionniste. Son art de distance contemplative dans un style proche de celui de Jacques Tati, son maître revendiqué s’affirme avec Il était une fois un merle chanteur (1971) et Pastorale (1976). Son œuvre oscille entre la fiction et le documentaire. Son attirance vers le langage purement visuel le rapproche des auteurs de la Nouvelle vague française : François Truffaut, Claude Chabrol, Jean-Luc Godard. Malgré la renommée internationale de leur créateur, ces films seront interdits à l’exportation pendant de nombreuses années. Installé en France depuis 1982, Iosseliani réalise son premier film français Les favoris de la lune en 1984 qui obtient le Grand Prix spécial du Jury à la Mostra de Venise. Il signe ensuite Et la lumière fut (1989), La chasse aux papillons (1991), Brigands, chapitre VII (1995), Lundi matin (2001) – Prix du Meilleur Réalisateur au Festival de Berlin, Jardins en automne (2005). Hors de son pays, Otar Iosseliani parvient à garder la vision humaniste nuancée d’humour et d’ironie qui a fait le succès de ses films géorgiens. Son dernier film en date est Chantrapas (2009) est une ode à la liberté. Il suit l’histoire d’un jeune réalisateur (alter ego de l’auteur) qui ne fait aucun compromis avec la censure, qu’elle soit idéologique ou économique, au nom de la liberté de la pensée créatrice. Il a également réalisé plusieurs documentaires pour la télévision : Euskadi (1982), Un petit monastère en Toscane (1988) et Seule Géorgie, un triptyque documentaire de plus de quatre heures sur son pays d’origine. www.cineressources.net

Autres films : Hommage aux maîtres

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