Mare
de Andrea Štaka
(Fiction, Suisse/Croatie, 2020, 84’, C, VOSTF)
avec Marija Škaričić, Goran Navojec, Mateusz Kościukiewicz
Mare n’a jamais encore pris l’avion bien qu’elle vive avec son mari et ses trois enfants adolescents à la lisière de l’aéroport. Elle aime sa famille, même si celle-ci lui tape parfois sacrément sur les nerfs. Mare se languit surtout d’un boulot à elle et de plus d’indépendance. Son mari est son amour de jeunesse, mais quand un jour un homme plus jeune aménage dans le voisinage, Mare franchit une frontière.
« Pour moi, il est naturel de raconter tous nos joies et nos peines, nos émotions, nos forces et nos doutes. Mon but est de créer des personnages féminins qui semblent réels, qui sont compliqués, désirables, vulnérables et drôles. Il est important pour moi d’être honnête quand je travaille, et cela signifie que je montre mes faiblesses au lieu de les ignorer. »
« Dans Mare, je me confrontais au rôle de mère. La maternité est souvent réduite à l’image de la femme heureuse, épanouie, généreuse et reste omniprésente dans notre société, que ce soit dans les magazines, dans les parcs ou peut-être surtout dans nos têtes. L’image de la mère autodéterminée, égoïste, lascive et libre est encore un tabou. Mais ce sont précisément ces différentes facettes de la maternité dont on a besoin de parler. Le film montre deux pôles de Mare et ce sont deux côtés naturels de chaque être humain : la famille est le « tout », et on est soi-même le « tout ». » Andrea Štaka