Le Sud / Sur

de Fernando Solanas

(Fiction, Argentine, 1988, 127’, C, VOSTF)

avec Susú Pecoraro, Miguel Ángel Solá, Philippe Léotard, Lito Cruz, Ulises Dumont

Le Sud

Prisonnier depuis cinq ans, Floreal Echegoyen, est libéré au lendemain de la fin de la période de dictature argentine. Craignant de retrouver sa famille, il déambule sans but dans les rues. Ses compagnons sont morts, son épouse l’a trompé et il ne reconnaît plus le pays dans lequel il vivait. Mais grâce au témoignage d’un ami disparu, il découvre la vie de ses compatriotes durant ses années d’incarcération…


« Certains se sont étonnés de ce climat onirique, de cet esthétisme raffiné qui emprunte tant à la théâtralité ou à l’ordonnance picturale. C’est mal connaître la profonde originalité du cinéma de Solanas qui dans son syncrétisme englobe aussi la poésie populaire dans ce qu’elle a de plus stylisée et argentissime : le tango. » Hommes et Migrations, VIDEAU, André, « Le sud, film argentin de Fernando E. Solanas », p.47, 1121, 1989.

Fernando Solanas
Fernando Solanas

Fernando Ezequiel Solanas (1936-2020) est un cinéaste et homme politique argentin. Il est l’un des fondateurs et théoriciens du mouvement « Cine Liberación » qui s’inscrit dans la continuité du mouvement national appelant à un « troisième cinéma », un cinéma plus indépendant vis-à-vis du cinéma européen et hollywoodien. Son documentaire L’Heure des brasiers (1968), manifeste esthétique et politique du mouvement, coréalisé clandestinement avec Octavio Getino, est interdit de sortie jusqu’à 1973. Exilé à Paris pendant la dictature militaire, il aura une visibilité et une reconnaissance internationale. Tangos, l’exil de Gardel (1985) reçoit Grand prix spécial du jury à Venise. Suivent Le Sud (1988), Prix de la mise en scène à Cannes, et Le Voyage (1992). De retour en Argentine, il s’engage dans la vie politique du pays. Dans les années 2000, Solanas réalise une série de documentaires, une réflexion sur la crise économique argentine, les échecs et les possibilités de son pays. En 2018, il est invité au festival de Cannes pour présenter une copie restaurée de L’Heure des brasiers, considéré aujourd’hui comme un classique du documentaire.

Autres films : Open World

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