L’Acrobate

by Jean-Daniel Pollet

(Fiction, France, 1976, France, 101’, C, OV)

with Claude Melki, Laurence Bru, Guy Marchand

L’Acrobate

Léon is a shy, self-effacing and solitary bath boy. Martyred by his boss, bullied by his colleagues and despised by the girls in his neighborhood, Léon is not very lucky and is constantly failing. His dream is to become the only customer of Fumée, a prostitute he is in love with. Discovering one day the world of tango, Léon is dazzled and decides to enroll in a course to try to seduce her and win the highest competitions in the field.


L’Acrobate est un film unique : c’est à la fois une comédie musicale, un film comique,une histoire d’amour et un documentaire sur le tango. C’est un film improvisé, basé sur un reportage que Pollet avait tourné des années auparavant pour l’INA (Chez
Georges et Rosy), mais c’est aussi un film très écrit, dans lequel on sent que Pollet a essayé d’harmoniser le jeu naturel de Claude Melki avec une évolution dramatique d’ordre philosophique. Comme toujours, Pollet tire le réalisme vers la stylisation, et conçoit une oeuvre pleine de ruptures de ton, où la mélancolie n’est jamais trop éloignée du comique et du tragique. La virtuosité habituelle des mouvements de sa caméra a ici un but précis : métamorphoser la vie réelle en rêve, donner des ailes à la lourdeur du quotidien et du travail et s’envoler vers un univers de grâce et de nostalgie. L’Acrobate est, en somme, une fable moderne, avec un équilibre miraculeux entre la citation du burlesque de Keaton, le cinéma du réalisme français et le documentaire lyrique si cher à Pollet. Une fois de plus, le cinéma de Pollet est une grande cérémonie pensée à travers des géométries visuelles rigoureuses (comme le tango, d’ailleurs) et un émouvant rituel d’exorcisation de la solitude humaine – comme c’était le cas dans ses précédents films de fiction ou essais filmiques : L’amour c’est gai, l’amour c’est triste, L’Ordre, Le Horla et Tu imagines Robinson. Federico Rossin

Jean-Daniel Pollet
Jean-Daniel Pollet

Director, screenwriter, director of photography, Jean-Daniel Pollet is a French filmmaker born in 1936. An undisputed master of French cinema, he was one of the figures of the New Wave. His career began in 1958 with a short fiction film – for which he won the Golden Lion at the Venice Film Festival – Pourvu qu’on ait l’ivresse, starring Claude Melki in the role of Léon, a shy and burlesque character that he would put in five other films. His work, original and complex, is inspired by Jean Renoir, but also by Jacques Tati and Charlie Chaplin. It contains about thirty feature films, documentaries, essays and films for television. Pollet’s cinema seems to cross two currents: one, rather realistic, burlesque, with aspects of popular comedies, with the five films about Léon, played by Claude Melki, the other – more poetic, melancholic, with films like Méditerranée (1963), a film-essay whose aesthetics inaugurate the modernity of the art of cinema. He died in 2004, following an accident on a film set.

Other movies: Tributes

Go to Top