L’Absence / Die Abwesenheit

de Peter Handke

(Fiction, Allemagne, 1992, 112’, C, VOSTF)

avec Eustaquio Barjau, Jeanne Moreau, Alex Descas, Bruno Ganz, Sophie Semin

L’Absence

Voyage initiatique à travers les continents de quatre personnages guidés par un vieil homme. Chacun va rencontrer l’autre et ces autres vont former un groupe qui va se mouvoir, comme une expédition, fuyant ce qui l’a poussé à partir.


« L’atmosphère est merveilleusement fragile, un mélange poétique de présence con- crète et d’enchantement somnambulique. » Die Zeit

Peter Handke
Peter Handke

Né en 1942, Peter Handke est un écrivain, dramaturge, scénariste, réalisateur et traducteur autrichien. Il est lauréat du prix Nobel de littérature 2019. Abordant l’écriture dès sa prime jeunesse dans un héritage direct avec le Wiener Gruppe, son style est empreint d’influences expressionniste, dadaïste et surréaliste. Il publie son premier roman en 1965, cessant ses études de droits pour se consacrer à l’écriture. L’année suivante, un scandale le rend célèbre. Il présente une pièce, Outrage au public, lors de la rencontre du Groupe 47 à Princeton, critiquant ouvertement les principes esthétiques de ce mouvement qui domine la scène littéraire allemande depuis la fin de la guerre. Au cours des années 1970, sa prose renoue avec une forme narrative plus traditionnelle qui inspire à son ami réalisateur Wim Wenders deux films : L’Angoisse du gardien de but au moment du penalty (1972), adaptation du roman du même nom, et Alice dans les villes (1974), largement imprégné par la lecture de La Courte lettre pour un long adieu (1972). Mais Peter Handke lui-même, grand cinéphile, écrit un scénario en 1974 qui deviendra finalement un roman avant d’être un film : La Femme gauchère. En 1992 il réitère l’expérience en réalisant L’Absence, avec Bruno Ganz et Jeanne Moreau comme acteurs principaux. Pour Wim Wenders il continue d’écrire des scénarios originaux : le chef d’oeuvre Les Ailes du désir (1987), mais aussi un récit d’apprentissage inspiré de Goethe, Faux Mouvement (1975), et le très récent film Les Beaux jours d’Aranjuez (2016). Son oeuvre alterne entre le désespoir de l’incommunicabilité et le rêve d’une relation à l’autre rendue possible. Il est souvent question d’errance, de relations dissolues, de brusque solitude, d’inadéquation aux modes normaux de sociabilité. Le personnage handkien est cet homme postmoderne en proie à la mélancolie, avançant dans la vie comme hors de lui-même, hanté par un idéal d’union avec l’autre. Mais c’est avec légèreté qu’il avance, déambule, se laisse balloter de par le monde, jusqu’à ce qu’il y ait choc.

Autres films : Hommage aux maîtres

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