Le réalisateur japonais Shöhei Imamura (1926-2006) est issu d’un milieu bourgeois, mais une fois la Seconde Guerre Mondiale terminée, par révolte et goût du théâtre, il va passer tout son temps en compagnie de prostituées et de malfrats, qu’on retrouvera souvent dans son cinéma. Les traditions villageoises, les réflexions sur la société japonaise et la condition de la femme dans cette dernière sont les thèmes les plus récurrents dans sa filmographie. Découvert en France au début des années 60 avec La Femme insecte, il est l’une des figures majeures de la Nouvelle Vague Japonaise et l’un des rares metteurs en scène à avoir remporté deux fois la Palme d’Or au Festival de Cannes, avec La Ballade de Narayama en 1983 et L’Anguille en 1997. Il est auteur de nombreux films parmi lesquels on peut citer Histoire du Japon racontée par une hôtesse de bar (1970), Pluie noire (1989) et De l’eau tiède sous un pont rouge (2001), ainsi que de documentaires, dont En suivant ces soldats qui ne sont pas revenus (1971).
La Femme insecte
L’histoire d’une femme, Tome, née à la campagne dans la pauvreté la plus totale, qui essaie d’échapper à sa condition, racontée sur le fond de décennies de bouleversements sociaux qui secouent le Japon au XXe siècle. Décidée à changer sa condition, Tome part pour la ville et tente de survivre malgré les tentatives d’abus et [...]