Ivo Ferreira est né en 1975 à Lisbonne de parents comédiens. À 18 ans, ayant à peine commencé des études de cinéma, il part à Macao, alors à la veille d’être intégrée à la République populaire de Chine. Il y réside pendant près de vingt ans et y réalise plusieurs courts et moyens métrages. De la ville sino-portugaise, la perspective est différente sur l’histoire de l’empire lusitanien. Il tourne son premier long métrage de fiction Em Volta (2001) en Afrique et en Orient puis des documentaires en Angola et à São Tomé. Hôtel Império (2019), son dernier long-métrage, est une sorte d’adieu à Macao…“Mais j’y reviens toujours”. L’histoire contemporaine inspire plusieurs de ses réalisations. Aguas Mil (2009) évoque les désillusions de la gauche dans les années qui sont suivi la “Révolution des Œillets”, sujet qu’il va à nouveau aborder en 2022 avec un film sur le groupe terroriste FP 25. Lettres de la Guerre, en compétition à la Berlinale 2016, l’a fait connaître du grand public et a remporté 9 Prix Sophia, équivalents portugais des Césars. Ses qualités de metteur-en-scène et directeur d’acteurs excellent aussi dans Sul (2019), série lisboète, assez noire, qui a rencontré un grand succès.
Lettres de la guerre
Un jeune médecin militaire, sur le front en Angola en 1971, écrit à sa femme, enceinte, restée à Lisbonne. Il raconte sa découverte de la guerre mais aussi d’un pays et d’un peuple.